Sud-kivu : « La délocalisation des sinistrés de Kalehe toujours attendue ».

C’est une réaction de la société civile locale faite ce mercredi 07 juin 2023. Un mois après la catastrophe naturelle, celle-ci avec d’autres acteurs sociaux dit constater toujours des problèmes sur terrain. Un symposium a été tenu à Goma pour approfondir des pistes des solutions aux catastrophes.  

Les acteurs de la société civile ont, dans un mémorandum adressé samedi 27 mai au premier ministre, sollicité du gouvernement de la RDC une délocalisation « modernisée » des sinistrés vers des sites appropriés, des installations nécessaires et la création des activités génératrices des revenus.

« Les sinistrés ne sont pas encore délocalisés dans des sites pendant que nous avions proposé quatre concessions au gouvernement congolais à savoir la concession de kabira de l’honorable président du Sénat Modeste BAHATI LUKWEBO, la concession d’Ihusi du notable Joyeux BAIDIKA, les concessions de Katashola et Sangano pour le Notable Kaimano », rappelle Delphin BIRIMBI, coordonnateur du cadre de concertation territorial de la société civile du territoire de kalehe.

Une proposition au centre du « symposium pour kalehe » organisé mardi 06 mai à Goma au Nord-kivu, voisin de la province touchée. Il a réuni des Notables et Experts pour mettre en place un « plan d’action pour la prévention durable des catastrophes ».

« On a eu l’idée du symposium pour mettre ensemble les parties prenantes c’est-à-dire des personnes concernées de par leur origine, leurs activités, de par leur fonction, à prendre connaissance du plan de relèvement de la population de kaleke », a déclaré Olivier MUHIMA, l’un des Organisateurs de ces travaux.

Des panels ont traité de questions sur la compensation des victimes des catastrophes, les conflits liés aux catastrophes naturelles, la légalité de l’éthique dans une catastrophe et la communication. Lors de son intervention, Prosper HAMULI BIRALI a insisté sur une approche participative dans les situations de catastrophe. En plus, des thèmes spécifiques comme la protection de l’enfant et la situation sanitaire ont également fait l’objet de discussions.

Un peu de rappel. Le bilan de ces inondations reste à couper le souffle. 583 corps repêchés et enterrés à ce jour, plus de 5 250 personnes portées disparues, d’après la société civile locale contactée ce mercredi 07 juin 2023. Des rivières coulant principalement dans les vallées des groupements de Mbinga-sud et Nord ont débordé de leurs lits jusqu’à causer ces dégâts. Parmi les besoins évoqués dans le rapport du 09 mai, la société civile a demandé aux gouvernements provincial et national « d’interdire la construction sur les sites inappropriés, de construire toutes les infrastructures sociales de base, de réhabiter les sources d’eau potable, de rendre disponibles des machines et débuter les travaux d’ouverture des routes RN2 et RN3 dans un délai raisonnable et délocaliser les sinistrés du village de Bushushu ».

Gédéon MUHINDO

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